3 septembre 2025
Articles innovation, Conseils de nos experts

L’aviation est à l’aube d’une transformation que peu d’industries connaissent après seulement un siècle d’existence. La mobilité aérienne avancée (MAA) ne se limite pas à l’arrivée d’un nouvel appareil ou d’une technologie isolée, c’est un basculement systémique, comparable à l’arrivée du jet commercial dans les années 1950 ou à l’essor de l’aviation régionale low-cost dans les années 1990.
Contrairement à ces transitions fondatrices, la MAA s’étend bien au-delà du transport de passagers, elle touche la logistique, la santé, la défense, l’énergie, le tourisme et les services publics. Les prévisions sont sans équivoque : selon les cabinets, le marché mondial de la MAA atteindrait 250 à 300 milliards USD d’ici 2040, avec une croissance annuelle moyenne supérieure à 20 %. L’Amérique du Nord est particulièrement bien placée, avec un potentiel estimé à près de 30 % de ce marché, en raison de son écosystème industriel, ses vastes territoires et ses corridors logistiques déjà en tension.
Les applications les plus prometteuses, à court terme, se trouvent dans des secteurs où le gain de temps, la fiabilité et l’accessibilité génèrent un avantage compétitif immédiat :
Pourtant, dans la majorité des organisations, la réflexion reste superficielle. On parle de MAA comme horizon lointain, alors que la fenêtre d’opportunité pour se positionner se joue maintenant. Les études de marché montrent que dans les industries émergentes, les 20 % d’acteurs qui se positionnent les premiers captent jusqu’à 60 % de la valeur à long terme. Ce n’est pas seulement une question de technologie ou de certification : c’est une question d’écosystème, de partenariats, d’influence réglementaire, de financement et de crédibilité. Les organisations qui s’impliquent tôt peuvent influencer les standards, structurer les corridors et sécuriser les meilleures positions dans les chaînes de valeur.
Être “AAM Ready” ne signifie pas être prêt à opérer demain. Cela veut dire avoir clarifié son positionnement stratégique, identifié les cas d’usage prioritaires, évalué les modèles d’affaires viables, sécurisé des partenariats technologiques et opérationnels, anticipé la réglementation, préparé les infrastructures et, surtout, intégré cette dimension dans la planification d’investissement et d’innovation. C’est un exercice transversal qui ne peut pas être mené uniquement par un département d’ingénierie ou d’opérations.
Nous :
Notre approche est écosystémique : nous connectons les acteurs publics et privés, des fabricants d’appareils aux opérateurs d’infrastructures, des municipalités aux investisseurs, en passant par les autorités réglementaires et les clusters d’innovation. Nous veillons à ce que chaque projet soit aligné avec les évolutions réglementaires canadiennes et internationales, pour éviter les erreurs de séquencement ou les investissements prématurés dans une technologie non certifiable. Et nous travaillons à l’intersection des filières industrielles, là où la mobilité aérienne avancée devient un levier transversal de compétitivité et de transformation.
La mobilité aérienne avancée n’est pas une mode technologique, ni une curiosité pour salons aéronautiques. C’est une infrastructure émergente qui va remodeler la compétitivité des territoires, fluidifier les chaînes logistiques et redéfinir l’accès aux services essentiels. Les organisations qui s’y préparent aujourd’hui ne se contenteront pas de suivre : elles fixeront les standards, influenceront la réglementation et capteront une part significative de la valeur. Les autres se contenteront de s’adapter aux règles décidées par d’autres. La question n’est pas de savoir si cette transition aura lieu, mais si vous serez prêt à en être un acteur de premier plan.